La fin d'un court mandat

À 59 ans, Jean-Bernard Lévy va donc rejoindre EDF et quitter Thalès, qu'il dirige depuis 2012, après son départ de Vivendi. Ces deux dernières années ont été placées sous le signe d'une vaste ouverture internationale du groupe, et de la conquête de nombreux marchés en Asie et dans les pays émergents, où Thalès réalise maintenant plus du tiers de son chiffre d'affaires. Ces deux ans de gouvernance Lévy ont aussi été l'occasion d'économiser en restructurant, afin d'améliorer la profitabilité et d'atteindre l'objectif fixé par son plan « Ambition 10 » : une marge d'au moins 10%. Si l'objectif n'est pas encore atteint, le groupe s'en approche insensiblement. Il va donc falloir trouver un patron nouveau qui puisse poursuivre cette stratégie, voire la renforcer et lui donner une efficacité nouvelle.

Une solution interne

En toute bonne logique, il se pourrait donc que la solution de continuité puisse être trouvée en interne. Pascale Sourisse, souvent empêchée d'accéder aux plus hautes fonctions par le veto du puissant actionnaire Dassault, attend son heure et pense que, cette fois-ci, ce sera la bonne. Mais d'autres prétendants, comme Pierre-Eric Pommellet, qui semble trouver grâce aux yeux de Dassault, ou Patrice Caine, l'actuel directeur général du groupe, pourraient bien lui barrer la route une nouvelle fois.

Des candidats extérieurs

Des solutions extérieures peuvent aussi être envisagées. Stéphane Israël, actuel PDG d'Arianespace mais qui semble être candidat au départ pourrait tout à fait convenir. On évoque aussi Marwan Lahoud, directeur de la stratégie et du marketing d'Airbus dont la clairvoyance pourrait mener Thalès sur le chemin d'une croissance retrouvée. Le nom d'Anne Lauvergeon, ancienne présidente emblématique d'Areva, a également fuité.