Repositionnement total

« LCI n'est pas à vendre », a déclaré hier son patron, Eric Revel. Alors que les discussions avec le groupe Le Figaro semblaient de plus en plus avancées, le groupe TF1 opte finalement pour la poursuite de l'activité de LCI, mais en redéfinissant considérablement les objectifs et le positionnement de la chaîne. Finis les duplex en direct ! Finie la course à l'actualité chaude. LCI ne jouera plus dans la cour de la l'information continue avec ses anciennes adversaires BFM TV et i-Télé. Disponible sur le Web et dans les bouquets TV des FAI, elle devrait devenir une ferme de contenus vidéos d'information, qui fera quelques plateaux en direct et des journaux réguliers, mais alimentera surtout la vidéo et la télé à la demande.

Plan social déguisé ?

Le fonctionnement actuel de LCI implique 247 personnes. Or, toutes ne sont pas des salariés de LCI. En effet, la chaine d'information s'appuie sur les synergies fortes qui existent au sein du groupe entre les différentes entités. Parmi les journalistes ou les équipes techniques, on trouvait donc aussi bien des salariés de LCI, que de TF1 ou de la filiale digitale e-TF1. Le repositionnement de la chaîne a donc des conséquences au sein même du groupe : 58 emplois seront supprimés chez LCI, 9 chez e-TF1, et 81 chez TF1.
Furieux et stupéfiés, les syndicats accusent leur direction de mener un plan social déguisé au sein du groupe, alors que celui-ci est largement bénéficiaire.