Télécoms : pourquoi les investisseurs restent méfiants

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Incertitudes liées à la régulation, forte concurrence, mur d'investissements dans le très haut débit ou interrogations sur les bénéfices de la future 5G sont autant d'éléments qui semblent freiner l'appétence de la Bourse pour les télécoms européennes.

Publié le 28-03-2018 par Pierre Manière

Fin février, c'est un des sujets qui a agité, en coulisses, les dirigeants des télécoms européennes lors du dernier Mobile World Congress, le congrès mondial du mobile de Barcelone. Malgré leurs efforts, les opérateurs suscitent toujours la méfiance des investisseurs en Bourse. L'indice Stoxx Europe 600 Telecommunications, qui rassemble les principaux opérateurs européens (dont Orange, Altice, BT, Deutsche Telekom, Vodafone, Telefonica ou Telecom Italia) a ainsi chuté de 15,56% depuis un an. Sachant que cette tendance baissière dure depuis au moins trois ans.

Pourquoi un tel désamour, alors que sur le fond, l'industrie des télécoms et ses réseaux constituent les fondations indispensables et vitales à l'actuelle révolution numérique ? Les analystes financiers qui suivent le secteur, eux-mêmes, s'interrogent.

« Compte tenu de fondamentaux qui s'améliorent, doucement mais sûrement, on pourrait penser que le secteur est injustement châtié, affirme Nicolas Didio, senior analyste chez Berenberg. On assiste, en outre, à un retour progressif à la croissance de certains opérateurs historiques tels qu'Orange, Telefonica ou Deutsche Telekom. La couverture des dividendes par les 'free cash flow' est plus élevée que dans le passé et les bilans sont pour la plupart à des niveaux tout à fait acceptables. Ce n'est pas négligeable. »

A ce sujet, Orange, par exemple, a vu son chiffre d'affaires progresser en France de 0,6% à 18 milliards d'euros l'an dernier. Cela n'était plus arrivé depuis 2

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