Télécoms : en Inde, Vodafone plus que jamais sur le fil du rasoir

Vodafone Idea

Vodafone Idea (Vi), la filiale locale du géant britannique du mobile, vient d'être partiellement nationalisée. Pas sûr que cela soit suffisant pour sortir l'opérateur du gouffre. Celui-ci continue de perdre des wagons de clients dans un contexte de très forte concurrence.

Publié le 16-01-2022 par Pierre Manière

En Inde, Vodafone poursuit son chemin de croix. Vodafone Idea (Vi), la filiale locale du géant britannique du mobile, est aujourd'hui au pied du mur. Criblée de dettes (celles-ci s'élèvent à environ 26 milliards de dollars), elle n'a eu d'autre choix que d'accepter sa nationalisation partielle. L'Etat s'est invité au capital du numéro trois indien des télécoms, à hauteur de 36%, en convertissant 2,1 milliards de dollars d'intérêts dus au titre de droits de licence. Ce qui a pour effet de diluer fortement les participations de Vodafone (de 44% à 28%), et de son coactionnaire Aditya Birla (de 28% à 18%).

L'opération apparaît comme une tentative de sauvetage. Cela fait des années que Vodafone Idea mange son pain noir. Ses difficultés remontent à 2016. A l'époque, un nouvel acteur s'invite sur le marché du mobile. Il s'agit de Reliance Jio. Ce nouvel arrivant dépend du puissant conglomérat Reliance Industrie, qui appartient à la première fortune d'Inde, Mukesh Ambani. Son ambition ? Faire exploser le marché, en cassant les prix pour ferrer rapidement un maximum de clients. L'initiative n'est pas sans rappeler l'arrivée de Free en France, en 2012, lorsqu'il s'est lancé dans le mobile. Surtout, Reliance Jio dispose de moyens colossaux. A l'époque, il met les bouchées doubles, et investit 20 milliards de dollars dans son nouveau réseau 4G.

Consolidation du marché

Face à ce bulldozer, Vodafone décide de fusionner sa filiale avec son rival Idea Cellular. En 2017, les deux opérateurs f

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités