Tapie fait cause commune avec les salariés de Nice-Matin

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Bernard Tapie a créé la surprise en retirant hier l'offre de La Provence pour le rachat du quotidien Nice-Matin. Mais il a en même temps renforcé son soutien financier à l'offre des salariés qui envisagent de reprendre leur journal sous la forme dune SCOP.

Publié le 09-10-2014 par Laurent Baquista

Un soutien intéressé

 

Habitué des coups de théâtre, Bernard Tapie n'a pas dérogé à la règle. Alors qu'intervenait hier soir la date limite pour le dépôt des offres de reprise du quotidien Nice-Matin, l'homme d'affaires a retiré celle qui émanait de son propre journal, La Provence. Présent sur deux fronts, Tapie a en effet choisi de privilégier celle de la SCOP des salariés, auxquels il avait apporté son soutien financier, en renforçant ce dernier, qui se monte désormais à 9,2 millions d'euros.

Ce soutien n'est nullement désintéressé. Il permettrait en effet à Bernard Tapie de mettre la main sur Corse-Matin, dont son groupe possède déjà 50%, les 50 autres étant détenus par Nice-Matin. L'apport financier se ferait donc en échange de la cession des actifs de Nice-Matin dans le quotidien corse, le seul qui soit véritablement rentable parmi tous les journaux du quart sud-est de la France.

 

 

Une reprise moins couteuse socialement

 

Certains autres repreneurs ont aussi précisé leurs propositions. Georges Goshn, ancien propriétaire de La Tribune, a remusclé son offre en élevant son apport à 11 millions d'euros, mais au prix de 239 départs au sein des salariés. Le groupe Rossel, éditeur de La VOix du Nord, a quant à lui promis des investissements colossaux, jusqu'à 30 millions d'euros, mais table sur 400 suppressions d'emplois. La Société Normande d'Information et de Communication, propriétaire de Paris-Normandie prévoit de son côté 330 départs. C'est donc l'offre de la SCOP des salariés soutenue par Tapie qui prévoit le moins de casse sociale, avec seulement 100 départs volontaires, pour lesquels Bernard Tapie a trouvé, avec l'aide de Christian Estrosi, 67 offres de reclassement.

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