Talibans au pouvoir en Afghanistan : la modération des réseaux sociaux attendue au tournant

whatsapp

Accusé par les talibans au pouvoir depuis dimanche en Afghanistan d'atteinte à la liberté d'expression pour avoir fermé un groupe WhatsApp destiné à interagir avec la population, le groupe Facebook se retranche derrière la loi américaine, qui considère les talibans comme une organisation terroriste. Accusés de laxisme dans leur modération, les réseaux sociaux sont attendus au tournant concernant la gestion des contenus provenant du nouveau régime.

Publié le 19-08-2021 par Sylvain Rolland

Une fois n'est pas coutume, Facebook a été prompt à réagir. Quelques jours après la création d'un compte WhatsApp "d'assistance à la population" par le nouveau pouvoir taliban en Afghanistan, le groupe américain, qui possède la messagerie, a décidé de le fermer. La raison ? L'obligation de se "plier aux lois américaines sur les sanctions", a déclaré un porte-parole du réseau social aux médias, "ce qui inclut l'interdiction de comptes qui se présentent comme des comptes officiels des talibans". Effectivement, les talibans sont considérés comme une organisation terroriste par la loi américaine. "Nous les avons bannis de tous nos services selon notre règlement sur les organisations dangereuses", a précisé Facebook, qui indique donc que la simple présence d'un compte officiel taliban enfreint ses règles d'utilisation.

Lire aussi 8 mnAfghanistan : le triomphe des talibans malgré les milliards dépensés par les États-Unis

Les talibans, qui ont pris le pouvoir à Kaboul dimanche, avaient annoncé la semaine dernière avoir mis en place un numéro spécial pour que la population puisse s'adresser à eux et faire part de leurs éventuelles plaintes.

Paradoxe : les talibans en appellent au respect de la liberté d'expression

Présentant ce compte WhatsApp comme un outil d'aide à la population, les talibans ont critiqué la décision de sa maison-mère Facebook en invoquant la liberté d'expression. Interrogé sur le respect de ce droit humain, le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a répon

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités