Suicides à France télécom : Lombard poursuivi pour harcèlement moral

Didier Lombard s'en va avec 1 million d'euros

Les juges d'instruction ont ordonné un procès pour "harcèlement moral" contre France Telecom et son ancien PDG Didier Lombard dans l'affaire de la vague de suicides de salariés au sein de l'entreprise à la fin des années 2000, a appris l'AFP vendredi de source proche du dossier.

Publié le 17-06-2018 par latribune.fr

Au côté de l'ex-patron de France Telecom, devenu Orange, six autres dirigeants et cadres sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris, dont quatre pour "complicité" de harcèlement moral au travail, selon l'ordonnance des juges datée du 12 juin dont a eu connaissance l'AFP. Il s'agit de la première affaire de harcèlement moral institutionnalisé qu'aura à trancher le tribunal, neuf ans après les premières plaintes. Frappée par une épidémie de suicides en 2008 et 2009, France Telecom a été la première entreprise du CAC 40 mise en examen pour harcèlement moral.

Un climat professionnel "anxiogène"

"Incitations répétées au départ", mobilités "forcées", missions "dévalorisantes", "isolement": dans leur ordonnance de plus de 650 pages, les juges ont retenu une longue liste de pratiques répétées qui constituent selon eux, "une politique d'entreprise visant à déstabiliser les salariés" et "à créer un climat professionnel anxiogène".

La procédure judiciaire avait retenu le cas de trente-neuf salariés: dix-neuf se sont suicidés, douze ont tenté de le faire, et huit ont subi un épisode de dépression ou un arrêt de travail. L'affaire avait éclatée en septembre 2009 avec la première plainte du syndicat Sud-PTT, suivie d'autres.

Suppressions de postes

A l'époque engagé dans le délicat virage de la privatisation et des nouvelles technologies, le groupe voulait supprimer 22.000 postes entre 2006 et 2008 et procéder à 10.000 changements de métier, dans le cadre d'un plan de réorganis

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