Südzucker ferme deux sites de production de sa filiale Saint Louis Sucre

Südzucker ferme deux sites de production de sa filiale Saint Louis Sucre

Des betteraviers français proposaient de racheter deux sites de production de Saint Louis Sucre menacés de fermeture. Le sucrier allemand Südzucker, maison mère de l'entreprise a catégoriquement refusé cette reprise.

Publié le 24-05-2019 par Esther Buitekant

130 emplois menacés


En février dernier, Saint-Louis Sucre avait annoncé un grand plan de restructuration et la fermeture de deux de ses quatre sucreries situées à Cagny dans le Calvados et Eppeville dans la Somme, menaçant 130 emplois sur 723. La Confédération des planteurs de betteraves (CGB) s'était alors rapidement positionnée pour reprendre les deux usines pour 30 millions d'euros, espérant ainsi préserver les salariés. Le groupe Südzucker, dont Saint Louis Sucre est une filiale, a enregistré dans sa branche sucre une perte de 239 millions d'euros sur l'exercice 2018/1019. Alors que les discussions semblaient être engagées, Südzucker a annoncé qu'il refusait la reprise d'activité par un tiers. Le président du directoire, Wolfgang Heer, a justifié sa décision dans un communiqué : "Nous n'arrêtons pas la production de sucre pour la proposer à d'autres acteurs, mais bien pour retirer des capacités du marché."


La CGB dénonce une décision abusive


Ce rachat représentait le dernier espoir pour les salariés de conserver leur emploi. La CGB a dénoncé une 'rupture de confiance avec les planteurs français', alors même que Südzucker s'était clairement engagé à 'étudier scrupuleusement l'offre de reprise'. Le groupe allemand s'est toutefois montré inflexible après son annonce, justifiant sa décision par la surproduction française de sucre : 'La France représente un marché excédentaire et produit deux fois plus de sucre qu'elle n'en consomme. La concurrence y est très forte, tant pour l'approvisionnement en betteraves que pour les débouchés', avant d'ajouter que "le projet de reprise des sites de Cagny et d'Eppeville ne résoudra pas le problème de surproduction."

 

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