Se diversifier pour se préserver

Le chantier naval STX a connu ces dernières semaines quelques déboires, malgré un carnet de commande plutôt bien rempli. L'annulation par Brittany Ferries de la commande du super-ferry propulsé au gaz naturel liquéfié a porté un premier coup au moral des salariés et de la direction. Le blocage de la construction des deux navires de guerre russes, dans le cadre des sanctions prises conter Moscou à l'occasion du conflit ukrainien, a été un second coup dur.

Mais la direction du chantier avait en réserve un projet qui doit lui permettre de se diversifier sur un marché porteur, celui des énergies marines renouvelables. STX espère ainsi se préserver de nouvelles désillusions pouvant intervenir dans la construction navale.

Une usine très innovante

Au bord du bassin C, la nouvelle usine futuriste de STX, Anemos, entrera en service en 2015. Elle aura pour mission de construire des fondations métalliques d'éoliennes offshore, des sous-stations électriques et des pièces de jonction entre le mât et les fondations. STX a déjà fait ses preuves dans ce domaine en réalisant les fondations du nouveau prototype d'éolienne marine d'Alstom, ainsi qu'une sous-station pour le danois Dong.

Cet investissement de 20 millions d'euros dans une usine ultra-moderne n'a donc rien d'aventureux. Elle permettra de développer cette activité naissante dans le domaine des énergies marines, sans utiliser les moyens techniques et humains des chantiers. Ayant investi dans la R&D, STX n'envisage pas seulement de développer des produits au service de l'éolien offshore, mais aussi des technologies utilisant la houle ou les marées. A terme, STX espère que les énergies marines représenteront 20% de son chiffre d'affaires.