Des navires de croisière hors normes

France, Normandie, Queen-Mary-2 : tous ces bateaux légendaires sont sortis de Saint-Nazaire. Les chantiers de STX France, dont l'État est actionnaire à 33%, s'apprêtent à relever un nouveau défi : la production de quatre paquebots gigantesques commandés par MSC. Ils mesureront 335 mètres de long et 47 mètres de large. Chacun abritera 2 750 cabines, ainsi qu'un éventail d'infrastructures destinées à égayer la croisière des passagers : bars, restaurants, spas, salles de spectacles... Autre avantage intéressant : ces énormes paquebots seront capables de fonctionner au gaz liquéfié, moins polluant que le diesel.

De la possible fermeture à l'agenda surbooké

Compte tenu de l'ampleur de la commande et du montant du chèque (4 milliards d'euros), l'État peut à juste titre se réjouir de cet accord. La construction des navires représente la bagatelle de 37 millions d'heures de travail étalées sur 10 ans. Pourtant, les chantiers navals de Saint-Nazaire reviennent de loin. Il y a moins de 5 ans, le manque de commandes inquiétait, au point d'envisager la fermeture. Depuis 3 ans, les chantiers ont le vent en poupe. Le carnet de commandes affiche aujourd'hui complet jusqu'en 2020 et la capacité de production pourrait s'avérer insuffisante pendant certaines périodes. STX France pourrait même se voir obligé de confier la fabrication de blocs à d'autres chantiers européens.