Startups : le fonds Otium Venture devient Frst et lève 60 millions d'euros

Frst

Les fondateurs Bruno Raillard et Pierre Entremont quittent Otium Ventures pour monter leur propre fonds d'investissement. Doté de 60 millions d'euros, Frst souhaite investir dans l'amorçage de startups prometteuses, avec une culture du risque plus agressive, sur le modèle anglo-saxon.

Publié le 11-07-2019 par Sylvain Rolland

D'emblée, le ton est donné. "Sur un portefeuille de trente startups, il n'y aura qu'un ou deux grands succès, beaucoup d'échecs, mais ce n'est pas grave. Il faut aller plus loin dans le risque, moins se mettre de barrières, si on veut que la prochaine décacorne [startup valorisée au moins 10 milliards de dollars] soit française". Pierre Entremont, le cofondateur du nouveau fonds d'investissement Frst avec Bruno Raillard, se lance sur le marché déjà bien occupé du financement d'amorçage des startups françaises, avec une philosophie très agressive. En quittant, en fin d'année dernière, le family office de Pierre-Edouard Stérin (SmartBox), pour lequel ils dirigeaient le véhicule d'investissement Otium Ventures, les deux investisseurs ont fondé Frst avec l'ambition de changer l'état d'esprit du financement d'amorçage à la française.

Des tickets d'amorçage jusqu'à 3 millions d'euros

"L'idée est de réaliser très tôt des investissements importants dans un nombre limité d'entreprises au potentiel mondial, portés par des entrepreneurs visionnaires, très ambitieux et décomplexés", explique Pierre Entremont, qui assume un état d'esprit très anglo-saxon:

"Nous sommes des investisseurs "high conviction" : on investit que si on pense que la boîte peut valoir des milliards un jour. Ce n'est pas un état d'esprit courant en France, mais c'est celui des plus grands fonds mondiaux. En comparant les résultats des uns et des autres, on s'est rendus compte que les meilleurs fonds présentent un re

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