Sortie de crise : le débat autour du temps de travail est-il obsolète ?

Geoffroy Roux de Bézieux

Pour certains économistes, les entreprises ont déjà les outils permettant d'assouplir le temps de travail, dans un sens comme dans l'autre. Plutôt que de légiférer donc, il s'agirait d'aborder le problème concrètement : entreprise par entreprise.

Publié le 29-05-2020 par Bertille Ossey-Woisard, AFP

Afin de résorber le chômage et relancer l'activité, certains appellent à "travailler plus", d'autres à passer à 32 heures, mais pour les économistes, les entreprises ont déjà tous les outils pour assouplir le temps de travail, dans un sens ou dans l'autre.

Sujet politiquement très sensible, le temps du travail apparaît comme une variable d'ajustement pour sortir de la crise, avec une hausse du chômage, 12,9 millions de personnes couvertes par le chômage partiel en France depuis mars et un repli de l'économie de plus de 8% attendu par les experts sur l'année.

Pour le Medef, les instituts Montaigne ou IFRAP, présentés comme libéraux, ou encore des responsables politiques de droite (Christian Jacob, Bruno Retailleau), il faut "travailler plus".

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Dans son "plan choc" face "au risque d'écroulement" de l'économie française, l'iFRAP propose de "partir beaucoup moins en vacances ou en RTT dans les mois qui viennent", "débloquer le temps de travail hebdomadaire, débloquer les heures supplémentaires, repousser l'âge de départ à la retraite".

Mais Andrea Garnero, économiste à la division Emploi et Travail de l'OCDE, est sceptique: "Je n'ai pas l'impression que les entreprises veuillent travailler plus: ça implique qu'il faut produire plus et pour cela, il faut de la demande".

"C'est étonnant comme les gens restent étatistes et veulent que ce soit l'État qui impose les choses. Le Code du trav

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