Retour aux fondamentaux

Le 29 mars dernier, le numéro 2 mondial de la restauration collective et des titres de services prépayés avait publié un avertissement sur ses résultats du premier semestre de l'exercice 2017-2018. À cette occasion, Sodexo avait divisé par deux ses objectifs de croissance pour l'exercice en cours et ne tablait plus que sur une croissance organique comprise entre 1 % et 1,5 %, avec une marge d'exploitation limitée à 5,7 %, contre 6,5 % auparavant.

Ce matin, son directeur général, Denis Machuel, est revenu sur cette annonce pour exposer les remèdes que la direction comptait administrer au groupe. Stratégiquement, Sodexo va se recentrer sur les contrats locaux et la restauration collective, d'une part, et, de l'autre, améliorer sa productivité va devenir une priorité centrale pour toutes les activités du groupe.

« Nous nous concentrons tout particulièrement sur l'amélioration de notre efficacité et de notre productivité. En même temps, nous renforçons notre culture axée sur le client et sur la performance, et nous redynamisons notre portefeuille clients. Tout en restant offensifs sur les grands contrats multiservices, nous devons davantage nous focaliser sur les contrats locaux, les contrats de taille moyenne, les contrats de restauration », a ainsi déclaré Denis Machuel.

Une série de mesures

Afin d'y parvenir, Denis Machuel a livré à la presse un certain nombre de chantiers et des propositions d'actions. Pour regagner en productivité, Sodexo va tout d'abord améliorer sa gestion des produits alimentaires, notamment en Amérique du Nord, où elle était la plus dégradée. Cela passera bien entendu par une meilleure gestion des stocks.

Par ailleurs, Sodexo compte également renforcer la productivité des collaborateurs, par « une meilleure planification et allocation du temps de travail sur sites, et une gestion plus rigoureuse des heures supplémentaires et du recours à l'intérim ». Enfin, il s'agira aussi de revaloriser les contrats les moins performants, d'améliorer les synergies avec les nouvelles entreprises acquises récemment et d'optimiser « les frais de fonctionnement hors site ».

En Amérique du Nord, aire géographique la plus décevante, Denis Machuel a également insisté sur la nécessité d'un « renouvellement des équipes », en recrutant et en « transférant des talents plus expérimentés ».

Enfin, Denis Machuel a aussi anticipé un certain nombre de facteurs susceptibles de peser également sur les résultats du second semestre : par exemple, « un niveau relativement faible de nouvelles signatures, la faiblesse persistante de nos activités en Amérique du Nord, plus particulièrement en Santé & Seniors, un effet calendaire négatif en Éducation sur le troisième trimestre, l'impact des pertes de contrats au Royaume-Uni, ainsi que la fin de la montée en puissance de certains contrats en Energie & Ressources », a précisé Denis Machuel.