Forte mobilisation syndicale à la SNCM

Les tractations avec le gouvernement n'auront pas suffi à éviter le mouvement de grève. Les syndicats, menés par la CGT, viennent en effet de déposer un préavis reconductible, après une période de 2 ans sans la moindre grève. Les bateaux de l'opérateur historique du transport maritime Corse-continent devraient donc rester à quai à partir de mercredi, ce qui représente une perte de près de 1 million d'euros. Un véritable coup dur pour la compagnie, déjà sous le coup d'une double condamnation de Bruxelles à rembourser 440 millions d'euros d'aides indûment perçues. Si le mouvement se poursuit, la compagnie maritime aux 2 600 salariés devra faire face à des difficultés de trésorerie insurmontables, remettant en question l'éventualité d'une poursuite d'activité.

Le désengagement de Veolia-Transdev

A l'origine de ce mouvement de grève, le souhait exprimé par Veolia de se désengager du capital de la SNCM. Le leader mondial de l'eau devait récupérer les 66% du capital de la SNCM détenus par Transdev, filiale commune avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Mais Veolia privilégie désormais le scénario du dépôt de bilan, tandis que direction et syndicats soulignent la viabilité d'un plan de sauvetage. Pour sauver la compagnie de transport maritime, les syndicats viennent d'appeler à la mise en place d'un "actionnariat d'intérêt général", fruit d'une alliance entre l'Etat, les collectivités territoriales et les salariés.