Six coopérations européennes dans l'armement : quatre flops, un échec et un succès

Tigre, Eurocopter, hélicoptère, Tiger

Les programmes d’armements en coopération européenne n'ont pas tous été des succès, constate la Cour des comptes. La coopération a surtout permis de partager les frais de développement.

Publié le 19-04-2018 par Michel Cabirol

Quatre flops, un échec et un succès. Le ratio de réussite est faible. Si l'A400M, le Tigre, le NH90 et les frégates FREMM sont ou seront des succès technologiques et efficaces sur le plan opérationnel, la coopération étatique et industrielle s'est particulièrement révélée quant à elle défaillante en termes de compétitivité. La Cour des comptes le confirme très bien en faisant le bilan de six grands programmes en coopération dans son rapport intitulé "la coopération européenne en matière d'armement". Ce n'est pas nouveau comme constat mais ce n'est pas inutile de le rappeler au moment où la France s'engage résolument dans la coopération européenne dans ce domaine, notamment avec l'Allemagne (drone MALE, système de combat aérien, char...). Avec Berlin, la coopération n'a pourtant pas toujours été très efficace. Loin de là à l'image des programmes Tigre et A400M.

Des sources de surcoûts

"L'objectif de diminution des coûts d'acquisition ne doit pas faire oublier que la coopération, surtout si elle est mal conduite, est en elle-même une source de surcoûts", rappelle crûment la Cour des comptes. Ainsi, les processus de décisions sont plus longs que ceux en vigueur dans chaque État (NH90). Il est également nécessaire d'aligner, autant que possible, les besoins opérationnels et les calendriers budgétaires.

En outre, le partage des coûts de développement et l'effet de série attendu sur les coûts de production peuvent être fortement limités si les spécifications (A400M) et les versions

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités