Une grande complémentarité

Dans le cadre de son plan stratégique Vision 2020, Siemens cherche à se renforcer sur certains marchés, notamment celui de l'énergie. Dresser-Rand semblait donc une cible parfaite. La firme américaine fabrique essentiellement des turbines et des compresseurs qui sont utilisés dans l'industrie pétrolière, mais surtout dans le cadre de l'extraction et de la valorisation des gaz de schistes. Ce marché juteux, en très forte croissance aux Etats-Unis et dans le monde, constitue donc un repaire considérable de croissance pour le groupe allemand.

Selon les dirigeants du groupe, le portefeuille de produits de Dressler-Rand et celui de Siemens dans ce même domaine sont parfaitement complémentaires. Ils espèrent donc de nombreuses synergies entre les deux entreprises. Ils les estiment à environ 150 millions de dollars par an.

 
Un repositionnement stratégique

En offrant 83 dollars par action, Siemens finalisera la transaction à l'été 2015 pour un montant global de 7, 6 milliards de dollars. Ce qui n'est pas si cher, si l'on songe que le résultat annuel de Dresser-Rand est de 3 milliards de dollars. La compagnie emploie 8100 salariés à travers le monde, et possède deux sièges sociaux, l'un à Houston, et l'autre à Paris.

Parallèlement à cette acquisition hautement stratégique, Siemens s'est désengagé d'un secteur qui le paraît de moins en moins à ses yeux. En effet, le groupe allemand a cédé dans la même journée les 50% de parts qu'il détenait dans Bosch und Siemens Hausgeräte, co-entreprise vieille de presque 50 ans. Cette cession va rapporter 3 milliards d'euros à Siemens. Mais elle signe aussi son désengagement total du secteur de l'électroménager, beaucoup moins stratégique et porteur.