SFR Numericable veut racheter Bouygues Telecom

logo sfr numericable

Après avoir racheté le numéro 2 français de la téléphonie mobile et lavoir fusionné avec sa filiale Numericable, Altice jette maintenant son dévolu sur le numéro 3, Bouygues Telecom.

Publié le 20-11-2014 par Laurent Baquista

Consolider le marché français

 

De nombreux observateurs estiment depuis longtemps que le marché français des opérateurs de téléphonie, mobile et fixe, mérite une consolidation, et que trois opérateurs seraient préférables à quatre. Free s'est battu longtemps contre cette idée pour exister, et y est si bien parvenu que Bouygues Telecom qui a fait les frais de son insolente croissance, et se trouve désormais en difficultés, contraint à un plan de réduction de ses effectifs.

 

 

Candidats naturels au rachat

 

Patrick Drahi et son empire Altice semblent au contraire partager cette vision du marché. En effet, quelques mois à peine après avoir racheté à Vivendi le numéro 2 du marché, SFR, et l'avoir fusionné avec sa filiale Numericable, la société Altice a annoncé hier par l'entremise de son Directeur Général Dexter Goei, qu'elle envisageait de racheter Bouygues Telecom, le numéro 3. Lors d'une conférence sur l'avenir des télécoms et des médias organisée à Barcelone par Morgan Stanley, Dexter Goei a déclaré : « Nous nous considérons comme les acheteurs naturels (de Bouygues Telecom). Nous avons une importante base de revenus donc il y aurait un important potentiel de synergies ». Estimé à environ 4,5 milliards d'euros, le rachat de Bouygues Telecom ne contraindrait pas Altice à augmenter son capital, et ne placerait pas la holding de Patrick Drahi à un niveau d'endettement déraisonnable.

 

 

Deux conditions nécessaires

 

Toutefois, deux conditions nécessaires devraient être remplies pour qu'Altice puisse étendre son empire. Tout d'abord, pour racheter Bouygues Telecom, il faudrait que Martin Bouygues, le patron du groupe de BTP, soit prêt à vendre. Compte tenu des efforts importants de restructuration des effectifs et de rationalisation de l'offre consentis récemment, il n'est pas du tout certain que Martin Bouygues soit prêt à vendre. Ensuite, il faudrait également que les autorités de régulation, l'Arcep et l'Autorité de la Concurrence, acceptent ce mouvement de concentration sur le marché des télécommunications filaires et de la téléphonie mobile. Si, toutefois, ces conditions venaient à être remplies, le leader du marché, Orange, devrait faire face à une concurrence accrue.

Les dernières actualités