La croissance externe d'Atos

Ce lundi 26 mai, Atos a annoncé son intention de racheter son concurrent Bull pour 620 millions d'euros. Une nouvelle qui ne surprend guère le secteur des services informatiques, du fait des échanges tenus entre les 2 sociétés françaises depuis l'année dernière. Si l'opération se concrétise, l'entreprise de Thierry Breton pourrait s'imposer comme le nouveau géant européen de l'informatique. Un leadership qui s'articulerait notamment autour du cloud computing et de la cybersécurité, pour un chiffre d'affaires annuel cumulé de 10 milliards d'euros. Pour Thierry Breton, le PDG d'Atos, ce rapprochement s'avère stratégique : grâce à son plan de réorganisation annoncé en janvier dernier, Bull dispose de compétences cruciales dans les supercalculateurs, et la sécurité des données informatiques.

Atos : un leader incontesté des services informatiques

A l'heure actuelle, les activités de cybersécurité et de big data représentent 25% du chiffre d'affaires de Bull, soit 330 millions d'euros. Réunies avec celles d'Atos, elles serviront de socle à une division de services informatiques sans équivalent en Europe aux dires de Philippe Vannier, le PDG du groupe Bull, pressenti pour en prendre la direction. Atos lorgne également sur la participation de Bull dans Numergy, le prestataire français de cloud computing, créé en 2012 avec SFR et la Caisse des dépôts et consignations. Dans l'éventualité d'une acquisition de Bull, Atos pourrait ainsi se targuer de devenir le numéro un européen de cloud computing pour les entreprises en termes de chiffre d'affaires, devant IBM et Microsoft.