En 2013, un scandale alimentaire éclate : la viande de boeuf qui compose certains plats cuisinés a en fait été remplacée par de la viande de cheval. Près de six ans après avoir fait la Une des journaux, l'usine Spanghero fait à nouveau parler d'elle avec l'ouverture de son procès le lundi 21 janvier 2019. 

Tromperie et escroquerie en bande organisée

Quatre personnes sont jugées : Jacques Poujol, ex-directeur général de Spanghero et Patrice Monguillon, ex-directeur du site (l'usine est implantée en Occitanie), mais également Hendricus Windmeijer et Johannes Fasen, deux négociants néerlandais. Tous les quatre sont poursuivis pour tromperie et escroquerie en bande organisée. Johannes Fasen est le seul absent du procès. Ils sont accusés d'avoir vendu, en 2012 et 2013, plus de 500 tonnes de viande de cheval à Tavola (filiale luxembourgeoise du groupe Comigel), profitant des contrôles insuffisants pour apposer des étiquettes mensongères sur les lots. Spanghero n'est pas l'unique usine impliquée dans cette affaire. Du côté des parties civiles, on trouve des associations de défense des consommateurs, mais aussi des marques comme Findus® ou encore Carrefour®. Les audiences devraient se poursuivre jusqu'au 13 février 2019. Depuis cette affaire, les contrôles ont été renforcés et les étiquettes modifiées.