Salariés espionnés : l'affaire Ikea n'est pas une première, loin de là

Les investissements pesent sur le benefice annuel d'ikea group

Ikea est jugé à partir de lundi pour l'espionnage et la surveillance abusive des salariés. Des pratiques loin d'être isolées : en 2019, les affaires de ce type ont représenté plus de 10% des plaintes reçues par la Cnil.

Publié le 20-03-2021 par Olivier Thibault

Espionner ou surveiller abusivement des salariés: l'affaire reprochée à la filiale française du géant suédois de l'ameublement Ikea, jugée à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Versailles, n'est pas un cas isolé. De nombreuses affaires de ce type sont portées chaque année devant la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), où elles ont représenté en 2019 un peu plus de 10% des plaintes reçues.

Rappel de quelques cas révélés ces dernières années en France et en Europe.

Traduisez, vous êtes filmés

En juin 2019, la Cnil inflige une amende de 20.000 euros à une petite entreprise parisienne de traduction pour un système de vidéosurveillance intrusif et permanent: les six traducteurs étaient filmés "à leur poste de travail sans interruption".

La Cnil rappelle qu'une entreprise doit informer clairement ses salariés lorsqu'elle met en place des caméras et qu'elle ne peut les filmer en continu.

138 caméras pour un centre commercial

En févier 2014, la direction d'un centre commercial situé à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde) est mis en demeure par la Cnil pour un "système de vidéosurveillance des salariés disproportionné".

L'autorité relève, lors d'une inspection, un total de 138 caméras sur le site, dont 39 installés dans des locaux non-accessibles au public ainsi qu'un dispositif biométrique pour contrôler les horaires des salariés.

Scanner mouchard

Un employé de la Halle aux chaussures reçoit en décembre 2012 une lettre de licenciement pour des "p

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