Salaire des patrons : quand les actionnaires prennent le pouvoir

Carlos ghosn a la presidence de mitsubishi

L'avis des actionnaires sur la rémunération des patrons sera bientôt contraignant. Conseils d'administration et directoires se préparent à cette nouvelle gouvernance pour éviter les polémiques du passé.

Publié le 10-04-2017 par latribune.fr

Alors que s'ouvre en ce mois d'avril la saison des assemblées générales, ce sera la première fois que les actionnaires vont voter sur la rémunération des dirigeants depuis la mise en application de la loi Sapin 2, dont le décret d'application a été publié mi-mars. Bonus, retraites chapeau... tous ces éléments doivent être désormais validés par les actionnaires.

Depuis 2013, avec le code de gouvernance Afep-Medef, les actionnaires ne rendaient qu'un avis à valeur consultative sur le montant du chèque accordé aux patrons. Or, actionnaires et conseil d'administration ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde. En 2016 le cas du Pdg de Renault, Carlos Ghosn avait fait polémique puisque sa rémunération de 7,2 millions d'euros avait été refusée à 52% en assemblée générale, mais validée en conseil d'administration. La même année, l'ex-Pdg d'Alstom Patrick Kron a perçu une somme similaire, malgré l'opposition massive (62%) de l'assemblée générale.

"Eviter les votes négatifs"

Bien que les critères de 2016 s'appliqueront encore cette année, les grands groupes se préparent pour éviter les couacs.

"Il y a eu un gros effort d'explication, justement pour éviter les votes négatifs", indique à l'AFP l'avocate d'affaires Stéphanie de Robert-Hautequèren. Dans le même temps, "les sociétés ont tendance à augmenter le salaire fixe pour limiter l'aléa sur la part variable", observe-t-elle, ajoutant que"l'auto-limitation est un des objectifs recherchés par la loi".

Les conseils d'administrat

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