Safran affiche des bénéfices ébouriffants malgré la crise du Boeing 737 MAX

Philippe Petitcolin, Safran

Malgré l'immobilisation, l'an dernier, du Boeing 737 MAX, dont il est l'un des plus gros fournisseurs, le motoriste et équipementier tricolore a dégagé des résultats record en 2019, avec une marge opérationnelle de 15,5%. En 2020, il prévoit encore une progression malgré les problèmes de l'avion américain et le coronavirus.

Publié le 28-02-2020 par Fabrice Gliszczynski

Pour sa dernière présentation des résultats annuels de Safran avant de passer la main l'an prochain à Olivier Andries, le responsable d'activité propulsion du groupe, Philippe Petitcolin, le directeur général du motoriste et équipementier aéronautique français, a frappé un grand coup.

Malgré les déboires du Boeing 737 MAX, dont CFM International, la filiale à 50-50 de Safran et General Electric, fournit les moteurs, le groupe français a dégagé en 2019 des résultats financiers excellents : le chiffre d'affaires a augmenté de 17,1%, à 24,6 milliards d'euros; le bénéfice opérationnel courant a bondi de 26,4%, à 3,8 milliards d'euros; la marge opérationnelle s'est élevée à 15,5% (ce qui est extrêmement rare dans l'aéronautique), avec des pointes à 20,6% pour l'activité "propulsion"; la génération de cash flow a tutoyé les deux milliards d'euros malgré l'absence de paiements de Boeing pour les moteurs du 737 MAX livrés; et, cerise sur le gâteau, l'intégration des activités de Zodiac, acheté il y a deux ans, est bien partie pour, non seulement atteindre l'objectif de 250 millions d'euros de synergies fixé en 2022, mais aussi pour le dépasser au cours des années qui suivront pour atteindre 300 millions d'euros environ.

Accord avec Boeing

En 2020, malgré l'arrêt de la production des 737 MAX depuis le 1er janvier (Boeing avait jusque-là continué à produire les avions sans pour autant les livrer), et malgré l'impact du Covid-19, Safran table encore sur des solides résultats. Le groupe

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