Plus de 500 emplois menacés

Ryanair s'apprête à quitter Gérone, Grande Canaries, Tenerife et Lanzarote, quatre de ses treize bases en Espagne, mais aussi Faro au Portugal. C'est le syndicat Unión Sindical Obrera (USO, Union syndicale des travailleurs) qui l'avait révélé le premier dans un communiqué la semaine dernière, annonçant également le lancement d'un plan social qui 'pourrait concerner' 512 emplois de personnels navigants et pilotes. Dans un courriel adressé à ses employés et consulté par l'AFP, Ryanair justifie ces fermetures en invoquant une 'surcapacité significative dans le marché court-courrier européen' mais aussi des résultats décevants. L'impact du retard de livraisons des Boeing 737 MAX, cloués au sol depuis mars suite à plusieurs accidents, a également pesé dans la balance. La fermeture des bases devrait intervenir en janvier 2020.

Ryanair face à la grève

Si Ryanair précise que son objectif 'sera de minimiser les pertes d'emplois par des transferts', cette annonce intervient dans un climat social très tendu pour la compagnie irlandaise à bas coût. Un préavis de grève des personnels de cabine en Espagne a été déposé mardi dernier en vue d'une grève de dix jours au mois de septembre. Mais la compagnie doit également faire face à un mouvement de grève des pilotes au Royaume-Uni et un mouvement social du personnel de cabines au Portugal. Au coeur des revendications, les fermetures de base mais aussi les salaires et les retraites.