Edwin Hardeman, qui accusait le Roundup® à base de glyphosate d'être à l'origine du développement de son cancer, a pu compter sur le soutien d'un tribunal fédéral de San Francisco. Ce dernier vient de condamner Monsanto (qui appartient à Bayer) à verser près de 81 millions de dollars au plaignant.

Bayer fait appel

Bayer s'est dit « déçu par la décision du jury » et considère que cette dernière « ne change rien au poids de 40 ans de science et de conclusions d'agences de régulation dans le monde entier qui soutiennent que [ce] désherbant au glyphosate est sûr et qu'il n'est pas cancérigène. » La firme a décidé de faire appel du jugement prononcé. Mais ce qui rend ce procès si particulier et la raison pour laquelle il était primordial pour Bayer et Monsanto de ne pas le perdre, c'est qu'il devrait servir de référence à des centaines de plaintes similaires. Les ennuis judiciaires semblent donc loin d'être terminés pour Bayer. Rappelons en outre qu'en août 2018, la société avait été condamnée par un tribunal de l'État de Californie à verser près de 290 millions d'euros à un jardinier atteint du même cancer que celui d'Edwin Hardeman (lymphome non hodgkinien). Puis, fin 2018, le tribunal administratif de Lyon (France) décidait d'annuler l'autorisation de mise sur le marché du Roundup 360® (principe de précaution).