Réveil douloureux à Fessenheim après l'arrêt définitif du réacteur n°1

Fermeture samedi du premier reacteur de la centrale de fessenheim

Le réacteur a été débranché vers 2h. Le maire de la commune a dénoncé une "euthanasie", pendant que les écologistes n'en font "pas un motif de triomphe".

Publié le 22-02-2020 par AFP

L'arrêt du premier des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans la nuit de vendredi à samedi, est une victoire pour les anti-nucléaire mais une hérésie pour les salariés et les habitants de la petite commune haut-rhinoise, qui ne comprennent pas cette décision.

Opposés à la fermeture de ce premier réacteur, avant l'arrêt du second le 30 juin, certains salariés menaçaient de désobéir et de ne pas appliquer les procédures permettant son arrêt et le découplage du réseau électrique national.

Mais tout s'est finalement déroulé sans anicroches.

"Le réacteur a été débranché vers 02H00 du matin et il faut saluer le travail remarquable des équipes, ça a été un moment très fort en émotion dans la salle de commande", a-t-on précisé du côté d'EDF. "La procédure s'est déroulée sans aucun problème".

Ce processus s'apparentait à un arrêt de maintenance, sauf que cette fois le réacteur ne sera pas relancé, au grand dam des salariés et des habitants de la région, très attachés à la centrale, qui générait près de 2.000 emplois directs, indirects et induits.

Claude Brender, le maire de la commune, a dénoncé une "euthanasie". "On tue une machine qui aurait pu tourner encore 20 ans" et "on ne sait toujours pas pourquoi", fulminait-il ainsi vendredi soir lors d'une réunion de soutien aux salariés, au coeur du village.

Accompagné d'élus locaux, il sera samedi matin au pied de la centrale pour réclamer que l'Etat n'abandonne pas ce territoire abreuvé depuis 40 ans par les taxes

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