Retraites : Emmanuel Macron invente le crash test politique

Borne Retraite

POLITISCOPE. La réponse d'Emmanuel Macron aux syndicats amplifie la colère de ces derniers, qui la compare au "bras d'honneur" de son ministre de la Justice. Droit dans ses bottes, le chef de l'Etat la joue "Juppé" 1995 et renvoie au vote du Parlement, en CMP mercredi prochain. Selon l'Elysée, il n'y a plus rien à négocier après les concessions déjà accordées. Reste donc à attendre le verdict au Parlement, alors que la majorité sur la réforme demeure introuvable et incertaine, pour ne pas dire "ric-rac". Attention à la motion de censure, portée une alliance de députés modérés, car elle pourrait bien rassembler une majorité d'opposants, comme il y a une majorité de Français opposés aux 64 ans. Ce qui sonnerait la fin du gouvernement Borne voire ouvrirait la voie à une dissolution.

Publié le 12-03-2023 par Marc Endeweld

Une fin de non recevoir. Emmanuel Macron a décidé de ne pas recevoir les organisations syndicales avant la fin du « travail parlementaire » concernant le texte de son projet sur les retraites. La réponse du chef de l'État a été transmise vendredi via une lettre aux huit syndicats et cinq organisations de jeunesse qui lui avaient écrit un jour plus tôt pour dénoncer « l'absence de réponse » tant du chef de l'Etat que du gouvernement face aux « mobilisations massives ».

Dans sa missive, le président Macron reste droit dans ses bottes et estime ainsi que le temps de la concertation avec les syndicats est passé. Peu importe si les syndicats ont réussi à mettre dans la rue des centaines de milliers de personnes au cours des 7 journées de mobilisation depuis janvier : « Le gouvernement a travaillé pendant plusieurs mois avec l'ensemble des partenaires sociaux et des groupes parlementaires pour élaborer un projet de loi qui tienne compte de ces discussions. Suite à ces concertations (...) de nombreuses évolutions ont été apportées au projet initial », écrit Emmanuel Macron, prenant pour exemple son renoncement à porter l'âge légal de départ à 65 ans... Autant dire : il n'y a plus rien à négocier.

Vendredi, cette lettre n'a pas été la seule prise de position du président.  L'après-midi, lors d'une conférence de presse commune avec le premier ministre britannique, Rishi Sunak, à Paris, Emmanuel Macron a déclaré que son projet devait aller à son « terme » au Parlement, alors que les op

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