Retraite des pilotes de KLM, nouvelle bataille chez Air France-KLM

Retraite des pilotes de KLM, nouvelle bataille chez Air France-KLM

La direction de KLM souhaite revoir le système de retraite de ses pilotes, jugée trop onéreuse et dangereuse pour la santé financière du groupe. Les pilotes se disent prêts à poursuivre la compagnie aérienne néerlandaise en justice pour défendre leurs intérêts.

Publié le 12-08-2016 par Laurent Baquista

Un problème imminent qui ne peut plus être ignoré


En 2000, la direction de KLM et le syndicat des pilotes ont signé un accord pour garantir l'indexation des pensions des pilotes retraités sur la hausse des salaires. Contrairement à la France, le régime de retraite néerlandais fonctionne sur le principe de capitalisation. Les différents salariés de KLM (pilotes, personnel au sol, personnel navigant) disposent chacun de leur propre caisse de retraite. Le fonds de pension des pilotes se portait plutôt bien jusqu'à présent, avec une valorisation à 125 % des besoins futurs. Cependant, la crise financière et la baisse des taux d'intérêt ont changé la donne. En 2016, ce même taux de couverture du fonds de pension des pilotes de KLM a chuté et est passé à 112 %, et ceci malgré le recul du départ à la retraite (58 ans au lieu de 56). Cette chute du fonds de pension des pilotes oblige KLM à agir. Un problème de plus pour Air France, qui doit déjà résoudre le conflit avec le personnel navigant commercial.


Le bras de fer est loin d'être fini


Si aucune mesure n'est prise, KLM devra verser 600 millions d'euros au fonds de pension de ses pilotes, une somme considérable qui la plongera dans le rouge et affectera la maison mère, Air France-KLM. Le syndicat des pilotes menace d'attaquer la compagnie néerlandaise en justice si la direction revoit l'accord signé en 2000. Des pilotes qui savent que la situation ne peut pas durer. « Ils sont conscients du problème, mais ils vont probablement essayer d'obtenir quelque chose, en contrepartie de l'abandon de l'indexation », affirme un proche du dossier. Quelle que soit la solution adoptée, le conflit risque de faire du bruit.

Les dernières actualités