Une première usine chinoise 

Ce lundi 1er février 2016 est une date historique pour la marque au losange. Aujourd'hui en effet, Renault va procéder à l'inauguration de sa première usine jamais construite en Chine, en plein coeur de Wuhan, la capitale de l'industrie automobile chinoise. Renault cherche ainsi à combler un retard, puisqu'il est l'un des derniers constructeurs automobiles importants à ne pas être en capacité de produire sur le marché chinois. Jusqu'ici en effet, Renault importait ses voitures depuis la Corée, au compte-goutte.

L'usine Renault de Wuhan aura la capacité de produire dès mars prochain environ 150000 véhicules par an. Il s'agira du nouveau cross-over compact du constructeur automobile français, le Kadjar. Rapidement, les capacités de production du site de Wuhan seront doublées. Renault peut pour y parvenir compter sur le savoir-faire de son partenaire industriel nippon, qui est, quant à lui, présent depuis de nombreuses années en Chine, et y vend 1,25 million de véhicules par an.

Des objectifs ambitieux 

Bien que le marché automobile chinois connaisse depuis quelques mois un net ralentissement, il demeure néanmoins le plus important du monde, avec plus de 20 millions de voitures vendues chaque année. Le constructeur automobile français espère y conquérir environ 3% de parts de marchés, ce qui représenterait 600000 véhicules annuels. Même si, par conséquent, le marché local s'avère beaucoup moins dynamique qu'il ne l'était avant, il devrait permettre d'oublier les difficultés connues sur les marchés brésilien et russe, et donc de dépasser les objectifs de croissance annuelle.

Après un progrès de 3,3% l'an dernier, mais un tassement sérieux des marchés émergents, la Chine serait avant tout un espace bonus, où toute vente servirait la croissance. Pour monter le projet, Renault s'est associé, comme son partenaire au sein de l'Alliance l'avait déjà fait avant, au constructeur chinois Dongfeng Motors, qui est aussi le partenaire de PSA.