Renault pourrait supprimer des usines après ses premières pertes en dix ans

Usine Renault à Maubeuge / Renault Kangoo

"Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien", a déclaré Clotilde Delbos, la directrice générale par intérim de Renault, interrogée sur la possibilité que des usines en France ou dans le monde puissent être fermées.

Publié le 15-02-2020 par Daniel Aronssohn, AFP

[Article publié le 14/02 à 12h22, mis à jour le 14/02 à 14h50]

Le constructeur automobile français Renault a annoncé, ce vendredi, qu'il pourrait supprimer des usines dans le cadre d'un vaste plan d'économies après avoir enregistré sa première perte depuis 2009.

"Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien", a déclaré la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos, interrogée lors d'une conférence de presse sur la possibilité que des usines en France ou dans le monde puissent être fermées pour redresser l'entreprise.

"Notre objectif est de réduire nos coûts de structure d'au moins 2 milliards d'euros au cours des trois prochaines années", a-t-elle expliqué, soulignant que le groupe au losange annoncerait en mai son plan de redressement.

Renault a publié, ce vendredi matin, une perte nette de 141 millions d'euros sur 2019, affecté par le recul de ses ventes et de sa rentabilité opérationnelle, dans un marché mondial en baisse. Il subit aussi la chute de la contribution financière de Nissan, son allié japonais en difficulté, et l'abandon d'une créance fiscale en France se traduisant par une charge de 753 millions d'euros.

Le groupe a vu ses volumes reculer de 3,4% l'an dernier à 3,75 millions de véhicules.

Et il ne voit pas encore le bout du tunnel. Pour 2020, dans un marché mondial toujours baissier, Renault anticipe une nouvelle dégradation de sa rentabilité opérationnelle. Sa marge devrait atteindre 3% à 4% des ventes, après 4,8% en 2019 et 6,3% en 2018.

"2019 a

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