Pas d'inquiétudes

A quelques jours de l'ouverture du Salon Mondial de l'Automobile de Francfort, le Président Directeur Général de Renault affiche un mental de gagneur et une sérénité qui impressionne. Interrogé par nos confrères du Journal du Dimanche, Carlos Ghosn est revenu sur la nouvelle stratégie de Renault-Nissan, qui consiste à se « positionner de manière forte et durable sur tous les marchés émergents », tout en affirmant que leur volatilité ne causait au constructeur automobile français aucune inquiétude.

Prêt à faire face

Pourtant, la Chine et le Brésil, les deux plus gros marchés de l'industrie automobile à l'heure actuelle, semblent connaître une panne de croissance. « Mais leur croissance à long terme est indiscutable. Il faut juste être prêt à faire face à des accélérations très fortes et des chutes brutales », a rétorqué Carlos Ghosn à ce constat qui en inquiéterait beaucoup, sauf lui. Il a même rajouté, forme de coup de pied de l'âne à son concurrent français PSA, très présent dans l'Empire du Milieu, « s'il y a un constructeur auto qui n'est pas inquiet par la situation en Chine, c'est bien nous ». Mais cette bravade masque un fait important : Renault ne vend que 30000 voitures en Chine chaque année, et c'est surtout à cause de ce faible volume qu'il risque moins d'être impacté.

Une présence diversifiée

Globalement, la stratégie de Renault consiste à diversifier sa présence dans les pays émergents, de façon à réduire les risques : « C'est justement parce que ces marchés sont volatils qu'il faut être partout. Un coup de grisou ici, vous vous récupérez ailleurs », a-t-il précisé dans cette interview. En outre, le patron de la marque au losange est également confiant sur la capacité de ces marchés à repartir, qu'il s'agisse de la Russie ou du Brésil, comme de la Chine.