Renault: faut-il nationaliser l'ex-Régie ?

La filiale de distribution de renault cede 10 sites et son siege

Déjà fortement fragilisé avant la crise du coronavirus, Renault pourrait être contraint de se tourner vers l'Etat français en cas de rupture de trésorerie...

Publié le 19-03-2020 par Nabil Bourassi

"Des nationalisations si nécessaire". Le mot du Premier ministre et du ministre de l'économie est clair : l'Etat français sauvera ses fleurons industriels contre la crise du coronavirus, quoiqu'il en coûte. Sur les marchés, tout le monde pense à Air France-KLM, particulièrement frappé par la crise du Coronavirus, contraint d'immobiliser l'essentiel de sa flotte... Un deuxième nom apparaît, celui de Renault. Le groupe automobile français est entré dans cette période de crise déjà fortement fragilisé. L'arrêt de la production, le confinement de trois pays clés (France, Italie, Espagne) pourraient lui coûter extrêmement cher. En 2019, ces trois pays ont réalisé 29% des ventes du groupe. Mais avec la fermeture de tous les sites en Europe, la moitié des ventes est frappée.

Catégorie spéculative

En février déjà, plusieurs brokers avaient émis des doutes sur la trésorerie de Renault sur un exercice "normal". Citi avait invoqué le risque que le constructeur soit à court de cash dès le courant de cette année. Clotilde Delbos, directrice général par intérim de Renault, et accessoirement son ancienne directrice financière avant le renvoi de Thierry Bolloré en septembre dernier, avait assuré lors de la présentation des résultats financiers mi-février qu'il n'y avait aucun risque de trésorerie puisque Renault disposait encore de 16 milliards d'euros de réserve de liquidités (dont 12,3 milliards de trésorerie et équivalent et 3,5 milliards de lignes de crédit disponible). En outre, le cons

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