Renault: comment l'usine de Flins a évité la fermeture de justesse...

Renault, Flins

L'Etat s'est vigoureusement opposé à la fermeture de l'usine Renault de Flins. Pour autant, Renault doit rapidement réduire sa très couteuse empreinte industrielle en France jugée sur-dimensionnée. L'entreprise vient d'opter pour la reconversion du site de Flins, au grand désespoir des syndicalistes qui espéraient maintenir une ligne d'assemblage...

Publié le 27-11-2020 par Nabil Bourassi

Déjà en mai, les salariés de l'usine Renault de Flins avaient senti le vent du boulet souffler très fort... Avec la crise du coronavirus, le groupe automobile français ne cache plus les difficultés de trésorerie qui avaient été entrevues par les marchés dès février, et est contraint de négocier un prêt garanti par l'Etat. Il engage également une revue stratégique de ses coûts de fonctionnement et prépare un plan d'économies de deux milliards d'euros à horizon trois ans.

Des usines sur-dimensionnées

La marque automobile n'ignore plus que le Technopôle de Guyancourt ne répond plus du tout aux standards d'efficience du secteur. C'est le premier constat de Gilles Le Borgne, le nouveau patron de la R&D, venu de chez PSA, et qui a donc engagé des ajustements d'effectifs. L'autre poste de coûts de l'entreprise, c'est son empreinte industrielle. La baisse des ventes de Renault, une lame de fond largement entamée avant la crise du coronavirus, a mis plusieurs usines hexagonales en situation de sous-production. L'usine de Douai aurait affiché un taux d'utilisation de ses capacités de production très en-dessous de 50% en 2019. Nous sommes loin des usines de PSA saturées au point de produire 7 jours sur 7 pour certaines d'entre elles. Pour Renault, cette empreinte industrielle coûte extrêmement cher et il devient impératif de rationaliser son appareil productif. "Nous avons trop grossi", expliquait Clotilde Delbos en mai dernier, après avoir critiqué les années Ghosn fondée sur la croiss

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