Renault-Nissan: qui sont les trois fossoyeurs ou sauveurs de l'Alliance

Hiroto Saikawa, Nissan, Renault

Thierry Bolloré reprend en main Renault tandis que l'État français ne veut pas lâcher Carlos Ghosn, dernier pilier d'une Alliance industrielle mondiale essentielle pour le groupe automobile. De son côté, Hiroto Saikawa semble avoir désormais toutes les cartes en main. Portraits de trois alliés aux intérêts divergents.

Publié le 22-11-2018 par Nabil Bourassi

"Ghosn, c'est fini!" Cette sentence prêtée à l'Élysée par la presse nationale française ne semble pas se confirmer dans les faits. Officiellement, ni le gouvernement ni le conseil d'administration de Renault n'ont enterré le patron déchu de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, au lendemain de sa spectaculaire arrestation à sa descente d'avion sur le tarmac de l'aéroport de Tokyo.

Au contraire de Nissan et Mitsubishi qui s'apprêtent à le démettre de ses fonctions de président de leurs conseils de surveillance respectifs, Renault, lui, s'est contenté de nommer une direction collégiale provisoire: Carlos Ghosn reste PDG du constructeur automobile français.

Thierry Bolloré, le contraire de Ghosn

Conformément à ce qui était prévu, c'est Thierry Bolloré qui assurera la direction exécutive du groupe "disposant ainsi des mêmes pouvoirs que M. Ghosn". Arrivé en 2012 chez Renault, ce Breton avait été désigné au printemps dernier COO (un anglicisme qui signifie numéro deux après le CEO, soit respectivement directeur général délégué et PDG). Sa nomination n'était pas une surprise, mais Carlos Ghosn avait été poussé par le gouvernement français qui souhaitait une meilleure visibilité sur la succession du tout-puissant patron.

Thierry Bolloré est décrit comme affable et doté d'un appréciable et subtil sens de la repartie, maniant les tournures sémantiques avec brio et élégance. Un brin « vieille France » ? Pas vraiment... Ce Quimpérois de 54 ans fait de sa pondération son principal atout

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