Renault-Nissan crée un fonds technologique

Renault-Nissan crée un fonds technologique

L'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a annoncé ce mercredi le lancement d'un fonds de capital risque axé sur les partenariats dans le domaine des véhicules électriques connectés et autonomes.

Publié le 10-01-2018 par Bertrand Dampierre

Lancement d'un fonds d'investissements technologiques

 

Dans un communiqué de presse publié ce matin depuis Tokyo, l'Alliance qui regroupe la marque au losange et ses partenaires nippons Nissan et Mitsubishi a fait savoir qu'elle lançait un fonds de capital-risque destiné à investir dans des jeunes pousses développant des projets innovants autour de la thématique de la voiture électrique, connectée et autonome. Ce fonds sera doté d'un milliard de dollars, soit environ 837 millions d'euros.

Depuis le Consumer Electronic Show de Las Vegas où il tenait une conférence de presse, Carlos Ghosn, l'actuel président-directeur général de Renault et de l'Alliance, a précisé que « cette initiative vise à attirer les start-ups technologiques les plus prometteuses ».

Baptisé Alliance Ventures, ce fonds sera abondé par les trois partenaires de la façon suivante : Renault et Nissan y contribueront à hauteur de 40 % chacun et Mitsubishi apportera les 20 % restants.

 

Un fonds déjà opérationnel

 

L'Alliance a prévu que le fonds Alliance Ventures serait opérationnel dès cette année et investirait déjà 200 millions de dollars dans des projets courant 2018. Une première cible a d'ailleurs été identifiée. Il s'agit de la start-up américaine Ionic Materials. Cette start-up développe des matériaux pour batteries à l'état solide, batteries qui sont considérées comme l'avenir du véhicule électrique, puisqu'elles en augmenteraient les performances de façon significative.

La création de ce fonds entre dans le cadre du plan stratégique que l'Alliance s'est fixé à horizon 2022. Le consortium automobile franco-japonais compte en effet à cette date atteindre, grâce aux synergies entre les constructeurs, plus de 10 milliards d'euros d'économies d'échelle et vendre 14 millions de véhicules par an.

Pour y parvenir, l'abandon progressif du moteur thermique au profit de motorisations électriques semble, aux yeux de l'Alliance, être la solution adaptée. En outre, prendre position dans le domaine de l'innovation sur le développement d'initiatives dans le domaine des voitures électriques, connectées et autonomes va permettre aux trois constructeurs automobiles de résister à une concurrence de plus en plus forte des nouveaux acteurs, les pure players comme Tesla ou les géants de l'informatique comme Google et Apple.

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