Réindustrialisation : Le Maire pousse à exempter l'industrie verte du zéro artificialisation nette (ZAN) des sols

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Selon l'Etat, deux tiers des territoires refusent l'implantation de nouveaux projets économiques industriels, faute de place. Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat le 31 mai, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a exprimé une « position » personnelle sur la sobriété foncière. Décryptage.

Publié le 02-06-2023 par César Armand

Entre les logements neufs, les activités économiques, les « RER métropolitains » et les entrepôts logistiques, y aura-t-il de la place, demain, pour l'industrie verte ? Lors de son discours à l'Elysée le 11 mai dernier, le président Emmanuel Macron a promis de « territorialiser » la politique industrielle du pays. Il a ainsi annoncé plus de 1 milliard d'euros de la Banque des territoires pour « dégager du foncier industriel disponible en exploitant mieux les friches ».

Concrètement, l'entité de la Caisse des Dépôts mettra sur la table 600 millions d'euros pour « construire de l'immobilier industriel, dépolluer et revitaliser les friches », ainsi que 400 millions d'euros pour « pré-aménager et pré-équiper par anticipation 30 à 50 sites » pour environ 2.000 hectares.

2/3 des territoires refusent l'implantation de nouveaux projets

Dans le sillage de la mission confiée au directeur de la Banque des territoires, Olivier Sichel, les porteurs de projet et les élus locaux bénéficieront aussi d'un portail national de « data visualisation » du foncier industriel. Tout comme il est prévu « un outil de financement en fonds propres et quasi-fonds propres » pour les projets de réhabilitation des friches, co-financé par la Banque européenne d'investissement (BEI).

En effet, l'Etat part du principe que les deux tiers des territoires refusent aujourd'hui l'implantation de nouveaux projets économiques, faute de place. Pourtant, 170.000 hectares de friches sont prêts à être « reconquis et valor

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