Redevances 5G : le régulateur appelle l'Etat à ne pas être trop gourmand

Sébastien Soriano

Lors d'une audition au Sénat, Sébastien Soriano, le président de l'Arcep, a invité le gouvernement à ne pas demander trop d'argent aux opérateurs lors de la vente des fréquences 5G. Dans le cas contraire, avertit le chef de file du régulateur des télécoms, il devra renoncer à ses objectifs d'aménagement du territoire.

Publié le 26-09-2019 par Pierre Manière

C'est un message fort. Ce mercredi, lors d'une audition par la Commission de l'aménagement du territoire du Sénat, Sébastien Soriano a appelé l'État à ne pas succomber à la tentation de maximiser ses recettes lors de la vente des fréquences 5G aux opérateurs, qui doit avoir lieu à l'Automne. Le chef de file de l'Arcep, le régulateur des télécoms, s'est montré on ne peut plus clair :

« Nous invitons le gouvernement à une modération concernant les redevances [que les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free verseront à l'État en échange des nouvelles fréquences, Ndlr], et à ne pas utiliser cette attribution pour générer des ressources importantes pour l'État. »

Dans le cas contraire, l'exécutif devra renoncer à son objectif de couvrir correctement et rapidement tout le territoire en 5G, prévient Sébastien Soriano. « On ne pourra pas tout avoir », a-t-il alerté, appelant l'exécutif et Bercy « à conserver la ligne de [leur] lettre d'orientation ». Celle-ci a été envoyée à l'Arcep au printemps dernier. Dans cette missive, le gouvernement a précisé ses intentions pour le processus d'attribution des nouvelles fréquences. L'exécutif a laissé entendre qu'il ne demanderait pas trop d'argent aux opérateurs, en contrepartie d'investissements importants dans le déploiement de la 5G. L'idée étant de privilégier une logique d'aménagement du territoire, et éviter une nouvelle fracture numérique.

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