Qui va relancer Fram?

Qui va relancer Fram?

C'est aujourdhui que l'on connaîtra le nouveau repreneur du voyagiste Fram. Sauf surprise, ce devrait être LBO France et sa filiale Karavel qui devrait relever le défi de relancer une marque qui n'a pas su se moderniser.

Publié le 25-11-2015 par Aglaë Derouen

Epilogue d'un gâchis

 

Dans l'après-midi de ce mercredi 25 novembre 2015, le Tribunal de Commerce de Toulouse devrait rendre son verdict en ce qui concerne le choix du repreneur du voyagiste toulousain Fram. Placé en redressement judiciaire le 30 octobre suite à un risque majeur de défaut de paiement, le groupe familial avait atteint les limites objectives de sa survie. 

Certes, le modèle des « vacances à la Framçaise », celui d'un tourisme démocratisé et ouvert à tous n'avait plus rien de vraiment novateur à l'heure d'une industrie généralisée du voyage, mais il aurait encore pu vivre longtemps si les incessantes querelles intestines entre les enfants des fondateurs n'avaient empêché que soient prises les décisions importantes et nécessaires à son évolution. Après 65 ans d'existence au sein de la famille fondatrice, Fram va donc changer de mains, à la grande inquiétude des 650 salariés du groupe.

Trois candidats semblent encore en lice, sur le papier, mais seul le groupe Karavel-Promovacances et son actionnaire LBO France a proposé une offre solide, documentée, avec un vrai projet industriel et des garanties financières. NG Travel paraît avoir jeté l'éponge, car il n'a pas souhaité relever une offre que les administrateurs judiciaires avaient jugée insuffisante.

 

 

 

Karavel favori logique

 

Le second impétrant, DocteGestio, groupe diversifié ayant depuis peu mis les pieds dans le secteur de l'hébergement touristique, s'est quant à lui démené ces derniers jours. Son Président directeur général, Bernard Bensaid, a mené vis-à-vis des actionnaires une offensive acharnée pour leur reprendre leurs parts et changer la donne. Son but était de parvenir à acquérir 51% du capital par ce biais, afin de proposer un plan de continuation en lieu et place d'un plan de cession. Il semblerait que Georges Colson, l'un des héritiers du fondateur, était prêt à lui apporter ses 39%, et que d'autres actionnaires minoritaires auraient pu le suivre. Mais la part de capital acquise n'aurait pas dépassé les 47%. En effet, l'autre héritière, Marie-Christine Chaubet, lui a opposé une fin de non-recevoir, et a affirmé par la voix de son conseil qu'elle apporterait son soutien à Karavel, et se rangerait ainsi à l'avis des représentants des salariés, auprès desquels Bernard Bensaid a très mauvaise presse.

On s'achemine donc, fort logiquement puisque Karavel prépare son projet de reprise de Fram depuis déjà 8 mois, bien avant que la mise en redressement ne soit effective, vers une victoire de ce dernier.

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