Qui gagnera la bataille de l'ordinateur quantique ?

Informatique quantique

(Série 2/2) Qubit or not qubit ? Telle est la question à l'âge de l'informatique quantique. Cette technologie pourrait résoudre des problèmes que même les ordinateurs les plus puissants ne savent pas résoudre. Son potentiel de disruption est gigantesque, à condition que cela marche.

Publié le 25-07-2018 par Olivier Ezratty

Quels pays investissent le plus dans le quantique ?

L'informatique quantique est un secteur technologique stratégique à différents titres. C'est l'un des grands domaines d'application du quantique avec la cryptographie quantique qui sécurise les liaisons et la cryptographie post-quantique qui évite les effets du cassage de clés publiques par le fameux algorithme quantique de Peter Shor de 1994, qui factorise les nombres entiers en nombres premiers. Le calcul quantique est porteur d'applications critiques qui vont étendre le champ du numérique au-delà de ce qui est faisable aujourd'hui, notamment dans le domaine de la santé, de l'environnement, de l'intelligence artificielle et de nombreux problèmes d'optimisation complexes.

Ses perspectives sont cependant incertaines. On navigue entre les optimistes et les pessimistes. Google, IBM et Microsoft pensent atteindre relativement rapidement la suprématie quantique, correspondant à la capacité à réaliser des traitements quantiques totalement inaccessibles aux ordinateurs traditionnels, avec des ordinateurs quantiques de plus de 100 qubits d'ici à quelques années. Les pessimistes comprennent notamment le chercheur israélien Gil Kalai qui pense que l'on n'arrivera jamais à créer des ordinateurs quantiques opérationnels avec un grand nombre de qubits et un faible taux d'erreurs.

Entre les deux se situent des scientifiques comme le Français Alain Aspect, connu pour son expérience de 1982 ayant prouvé l'intrication de photons à distance.

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