Quel avenir pour les monnaies locales ?

Billets en Eusko

Après l'engouement du début des années 2010, les monnaies alternatives comme l'eusko et la gonette peinent à sortir de la confidentialité. Plusieurs acteurs engagés dans cette démarche citoyenne et militante ont débattu des freins et difficultés rencontrés lors d'une rencontre au Palais Brongniart ce lundi.

Publié le 05-09-2018 par Estelle Nguyen

L'abeille, l'eusko, la gonette... Depuis la crise de 2008, on a vu fleurir les monnaies locales complémentaires et citoyennes (MLCC) partout en France, avec la même volonté de favoriser le lien social, une monnaie locale étant réutilisée localement et servant à dynamiser l'économie de la zone. Plus de 50 monnaies locales sont déjà en circulation et de nombreux projets sont sur les rails. Les billets de « Pêche », lancés à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en 2014 et dont environ 30.000 coupures sont en circulation, ont fait leur entrée dans la capitale en mai dernier, à l'initiative de l'association parisienne la MoPPa (« Une Monnaie Pour Paris »). L'objectif est de « la diffuser dans toute l'Ile-de-France », selon Sarah Tartarin, co-présidente de l'association, qui s'exprimait lors d'une table ronde à La Place, lieu d'échange entre acteurs établis et nouveaux de la finance au Palais Brongniart, ce lundi 3 septembre.

La plus grande réussite parmi les monnaies locales françaises reste cependant l'eusko, lancé en 2013 au Pays basque, qui compte plus de 750.000 unités en circulationenregistrées fin décembre 2017, 3.000 adhérents particuliers et 700 professionnels ou associations, dont un tiers ont ouvert des comptes numériques alimentés en euskos. Les autres monnaies locales complémentaires restent très confidentielles, peinant à atteindre 100.000 unités chacune.

« En France, on ne peut pas dire que les monnaies locales ont fait leurs preuves en termes d'impact en volume, mais on

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