Que reste-t-il des accords de Matignon signés il y a 80 ans?

Fiscalité: Matignon revendique le soutien des partenaires sociaux

Congés payés, réduction du temps de travail, conventions collectives... Les accords de Matignon ont 80 ans et font l'objet d'une célébration par Manuel Valls ce mardi. Pourtant, l'époque a bien changé.

Publié le 07-06-2016 par Jean-Christophe Chanut

Après Emmanuel Macron, hier 6 juin à Montreuil dans des conditions assez « mouvementées », c'est au tour aujourd'hui 7 juin du Premier ministre Manuel Valls de célébrer, à Matignon, une cérémonie en souvenir du 80e anniversaire des accords de Matignon, signés dans la nuit du 7 au 8 juin 1936. Même si la filiation entre la politique menée à l'époque du Front populaire et celle actuellement suivie par le gouvernement est très loin d'être évidente.

Ces accords constituaient une grande première dans l'histoire sociale du pays. Ils ont été rendus possibles par l'arrivée au pouvoir en mai 1936 du Front populaire et la nomination au poste de président du Conseil du socialiste Léon Blum (SFIO), soutenu alors - mais sans participation au gouvernement - par le parti communiste français dirigé par son secrétaire général Maurice Thorez. Sous l'égide de Léon Blum, ces accords ont été conclus entre la Confédération générale de la production française (CGPF) - l'ancêtre du Medef - et la Confédération générale du travail (CGT), réunifiée un an plus tôt.

Conventions collectives, 40 heures, congés payés...

A la suite de ces accords qui se sont conclus dans un climat de grève générale qui effrayait tant les représentants du patronat, les « travailleurs » obtiennent par les lois du 11 et 12 juin la création des conventions collectives, l'abaissement de la durée légale du travail de 48 à 40 heures hebdomadaires et 15 jours de congés. C'est à la suite du vote de ces lois que Maurice Thorez lancera

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités