Quatre salariés d'Air France licenciés suite aux incidents d'octobre

Quatre salariés d'Air France licenciés suite aux incidents d'octobre

Les sanctions prises par Air France suite aux incidents qui ont émaillé le CCE du 5 octobre débouchent sur le licenciement de quatre salariés.

Publié le 12-11-2015 par Bertrand Dampierre

Seize salariés incriminés

 

Air France a rendu publiques hier soir les sanctions prises à l'encontre des salariés du groupe impliqués dans les scènes de violence qui avaient émaillé le Comité Central d'Entreprise du 5 octobre dernier. Des images tristement célèbres avaient alors fait le tour du monde, où l'on voyait le DRH de la compagnie aérienne française, Xavier Broseta, s'enfuir devant une foule menaçante, la chemise déchirée et arrachée. Parmi les 16 salariés incriminés suite à l'examen des images, 6 étaient suspectés de violences, les autres de dégradations.

Un porte-parole de la compagnie aérienne nationale a confirmé hier soir que les 16 salariés seraient tous sanctionnés, à des degrés divers, ainsi que deux pilotes qui avaient donné leurs badges à des salariés pour qu'ils puissent s'introduire à l'intérieur du bâtiment où se déroulait le Comité Central Extraordinaire devant décider de l'avenir de l'entreprise.

 

 

Des sanctions mal accueillies

 

Quatre salariés seront purement et simplement licenciés, tous pour violences, agressions physiques envers des cadres de l'entreprise, ce que l'examen des images a pu prouver. Un cinquième salarié devrait subir le même sort pour les mêmes motifs, mais son licenciement implique une procédure plus longue : en tant que responsable syndical, son licenciement devra être suivi de près par l'inspection du travail. Un sixième salarié soupçonné d'agression a en revanche été blanchi.

Onze autres salariés, auxquels des faits de dégradations volontaires étaient reprochés, vont quant à eux être mis à pied sans solde pendant deux semaines. Révoltée par ces sanctions, l'intersyndicale d'Air France a appelé à une manifestation devant le siège le 19 novembre, au moment même où se tiendra le nouveau Comité Central d'Entreprise où doivent être discutées les mesures à prendre pour sauver la compagnie. En espérant que cette mobilisation en faveur des salariés sanctionnés ne débouche pas sur d'autres incidents.

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