Quatre ans de bras de fer entre Paris et Airbnb

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La capitale française est devenue la plus importante ville d'Airbnb hors des États-Unis, avec 60 000 logements en location. Mais, conflits avec les hôteliers, prix de l'immobilier qui monte en flèche, transformation de la vie des quartiers, les sujets de mécontentement affluent à la Mairie.

Publié le 05-07-2018 par César Armand

Paris et Airbnb, c'est depuis l'origine une relation compliquée. La capitale française est devenue la plus importante ville d'Airbnb hors des États-Unis, avec 60 000 logements en location. Cette emprise ne va pas sans heurts, notamment avec les hôteliers qui manifestent régulièrement leur mécontentement auprès de la Mairie. Et ce succès engendre des tensions sur des prix immobiliers déjà très élevés.

Airbnb, « cela réduit l'offre de logements d'habitation, fait monter les prix du mètre carré et transforme complètement la vie des quartiers. Nous ne voulons pas que Paris devienne comme Venise », déclarait Anne Hidalgo à "La Tribune" en novembre 2016.

Un plafond de 120 jours

Depuis quatre ans déjà, avant même l'élection d'Anne Hidalgo (PS) à la mairie de Paris, la loi Alur de mars 2014 prévoit un plafond de 120 jours pour louer sa résidence principale à des fins touristiques. La loi pour une République numérique du 7 octobre 2016 (loi Lemaire) a en outre imposé un numéro d'enregistrement aux propriétaires, permettant aux municipalités de connaître le nombre de nuitées d'un loueur.

Lorsque ce numéro d'enregistrement a été mis en place le 1erdécembre 2017, Paris disait avoir perdu 20 000 logements dans le marché locatif traditionnel parisien. Mi-juin 2018, Ian Brossat, l'adjoint au Logement (PCF) de la maire, estimait le nombre de personnes inscrites à 18 500 sur 60 000 annonces affichées fin mars. « Airbnb ne menaçant pas les loueurs de retirer leur annonce, ces derniers ne se s

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