Quand les agriculteurs s'engagent à moins polluer les zones de captage d'eau potable

Agriculture

Dans le Loiret, un partenariat entre la Chambre d'agriculture du département, l'Orléanaise des eaux et la mairie d'Orléans vise à protéger trois zones de captage contre les produits chimiques utilisés en agriculture. La France compte désormais une dizaine de ces collaborations gagnant-gagnant.

Publié le 23-10-2019 par Giulietta Gamberini

À la place des herbicides, une machine de désherbage mécanique. Pour limiter l'emploi de fongicides, une station météo associée à des capteurs d'humidité et à un logiciel permettent d'identifier les moments et les lieux précis où le risque de contamination atteint son sommet. Et pour éviter l'utilisation de pesticides, des phéromones qui confondent sexuellement les insectes, voire des filets "insect proof" qui les empêchent d'accéder aux plantes. Ce sont les techniques utilisées par Jérôme Bergère, arboriculteur depuis 2002, dans sa ferme de 20 hectares dans le Loiret, afin de moins polluer les eaux de la station d'épuration locale, captées à proximité.

Elles lui ont été suggérées par la Chambre d'agriculture du département, dans le cadre d'un partenariat établi depuis 1999 avec l'Orléanaise des eaux (auparavant dénommée Lyonnaise des Eaux et aujourd'hui filiale de Suez) et la mairie d'Orléans.

"L'objectif d'un tel partenariat est de prévenir la pollution de l'eau dans le bassin d'alimentation des captages, afin de limiter ensuite le travail de potabilisation" et donc le coût du traitement, explique Tristan Mathieu, délégué général de la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E).

"Prévenir la contamination de l'eau signifie pouvoir réduire les investissements dans la recherche perpétuelle de nouveaux polluants, au profit d'autres besoins, comme le renouvellement des réseaux", précise Christian Blanloeil, responsable "Eau Potable Orléans Métropole" à l'Orléan

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