Quand le défi de l'eau arrive en ville

eau potable

Alors qu'à la campagne le nombre de personnes ayant accès à de l'eau non contaminée s'améliore, il se dégrade rapidement dans les villes, qui croissent plus rapidement que leurs infrastructures. Un décalage entre demande et ressource dont la principale solution est politique.

Publié le 07-12-2016 par Giulietta Gamberini

Pendant des décennies, dans les politiques de développement internationales et les programmes des ONG, « accès à l'eau potable » a rimé avec « campagnes ». C'était en milieu rural que garantir la disponibilité d'eau potable représentait un défi aussi bien technique que social. Encore aujourd'hui d'ailleurs, les besoins y restent plus élevés qu'en ville. Mais une inversion nette de dynamique se dessine, inquiétant nombre d'experts. Alors qu'à la campagne - où l'augmentation démographique reste contenue - le nombre de personnes utilisant de l'eau contaminée par les animaux a baissé de 54 % en vingt-cinq ans, et que globalement - malgré la croissance de la population de la planète - il est passé de 747 millions à 663 millions entre 2012 et 2015, en ville, la situation se dégrade. Le nombre d'urbains n'ayant accès qu'à de l'eau potentiellement contaminée par des animaux a crû de 28 % en vingt-cinq ans, et celui des personnes vivant en ville sans robinet de 76 %, comme le montrent les statistiques de l'OMS et de l'Unicef.

Une croissance des villes très rapide

La croissance rapide des villes est la principale cause de cette aggravation. Plus de 50 % de la population mondiale y vit désormais et en 2050, on estime qu'il y aura 6,7 milliards d'urbains, soit plus des deux tiers de la population mondiale. Les besoins en eau des agglomérations grossissent, alors que de nouveaux quartiers surgissent de plus en plus loin des sources hydriques. « Nombreuses sont les métropoles où les infras

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