PSA va se désengager de Gefco

PSA va se désengager de Gefco

Le constructeur automobile français envisage de céder les 25 % qu'il détient encore dans Gefco, estimant que sa présence au capital n'est plus utile désormais.

Publié le 27-03-2018 par Bertrand Dampierre

Une page d'histoire se tourne

 

Enfant, qui n'a pas regardé avec attention passer des camions bleus chargés de voitures Peugeot avec, marqué en grosses lettres jaunes, un logo Gefco ? Gefco, ce fut pendant des années l'entreprise de logistique industrielle indissolublement attachée au groupe automobile français PSA. Depuis novembre 2012, Gefco n'est déjà plus une filiale de PSA à 100 %, puisque le constructeur automobile français a cédé à ce moment-là, pour 800 millions d'euros, 75 % de ses parts de l'entreprise qu'il avait créée pour assurer sa logistique à la société russe RZD, l'équivalent de notre SNCF.

Dans les prochains jours, une page importante de l'histoire de l'entreprise devrait se tourner. En effet, selon une information de nos confrères du quotidien économique Les Échos, confirmée depuis par un porte-parole du groupe automobile français, PSA devrait prochainement se désengager totalement de Gefco, en cédant les 25 % du capital que représente sa participation résiduelle.


Devoir accompli

 

En effet, selon son porte-parole, « PSA constate que la performance opérationnelle de Gefco et la diversification de son portefeuille client ne rendent plus nécessaire sa présence minoritaire au capital ». Toutefois, il ne s'agit pour l'instant que d'une intention, et aucune négociation n'est encore en cours avec un quelconque repreneur. PSA semble encore en être au stade de la réflexion sur la valeur de cette participation résiduelle, dont il pourrait raisonnablement espérer retirer un montant avoisinant les 250 millions d'euros.

Gefco va bien désormais, a su s'affranchir de son encombrant actionnaire client en diversifiant ses sources de revenus, et se développe fortement, notamment à l'international. Le devoir accompli, PSA peut donc se retirer sans inquiétude pour l'avenir de son ancienne filiale historique, car cette dernière n'a plus besoin de son soutien et vole désormais de ses propres ailes.

 

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