Primaire à droite: les candidats calment (un peu) la course au "plus libéral"

Les concurrents de la primaire a droite se lancent dans un tour de france loin des medias

Sentant le danger face à un François Hollande qui veut se poser en "protecteur", les candidats à la primaire de la droite s'emploient maintenant à modérer leurs discours faisant la part (trop) belle au "tout libéral".

Publié le 08-06-2016 par Jean-Christophe Chanut

« Je pense que cette représentation est une caricature du libéralisme qui apparaît comme une purge patronale. C'est du Robin des bois à l'envers : prendre de l'argent aux pauvres pour le donner aux riches ». Cette sévère critique vise les orientations économiques et fiscales des candidats à la primaire de la droite. Et elle n'émane pas d'un dangereux gauchiste, mais... d'Alain Madelin, l'ancien ministre de l'Économie et chantre du libéralisme à la française qui s'exprime dans l'hebdomadaire « Le Point ». De fait, au fur et à mesure que la primaire de la droite du mois de novembre se rapproche, les candidats se « lâchent » sur leurs propositions fiscales et sociales. Résultat, la compétition vire à la surenchère libérale... Au risque pour la droite, in fine, de faire fuir ses potentiels électeurs.

Des hausses de TVA de un à... cinq points

Il est exact que certaines propositions risquent de faire mal au portefeuille des ménages. Ainsi François Fillon n'hésite pas à annoncer une hausse de 3,5 points du taux supérieur de la TVA (actuellement fixé à 20%). Jean-François Copé, lui, évoque carrément à terme une TVA sociale « aux alentours de 25% ». Là où Alain Juppé préconise plutôt une hausse d'un point du taux de TVA - soit une recette supplémentaire pour l'État comprise entre 7 et 8 milliards d'euros, si tous les taux de TVA sont relevés- afin de financer en grande partie la suppression du financement par les entreprises de 10 milliards d'euros de cotisations famille.

Bruno Le Mai

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