Présidentielle : pour les partis, c'est mal parti

Présidentielle

Les deux partis qui ont dominé la vie politique française ces dernières années sont pour le moment les grands perdants de cette campagne présidentielle. Le phénomène n'est pas exceptionnel, on le retrouve dans d'autres pays européens.

Publié le 17-03-2017 par Robert Jules

Les derniers sondages - avec toutes les précautions qu'il convient de prendre en la matière - font apparaître que les deux candidats qui se situent largement en tête : Marine Le Pen (à 27%) (*) et Emmanuel Macron (26%) tendent à renforcer leurs positions.

Cette configuration peut encore évoluer. Une partie importante de l'électorat n'a pas encore fait un choix définitif. Et les débats télévisés d'avant premier tour à venir - une nouveauté pour la Ve république - pourraient invalider ces pronostics, notamment sur les questions économiques. Rappelons-nous que de tels débats avaient joué en faveur des challengers dans les primaires des deux camps : François Fillon et Benoit Hamon.

L'électorat a évolué

En attendant, si les choses restaient en l'état, cela signifierait qu'au soir du premier tour, aucun des deux grands partis qui ont dominé la vie politique et dirigé le pays ces dernières années ne serait présent au second tour. Ce serait une première. D'une part, un parti isolé par ses positions contre l'immigration ou encore contre l'Europe arriverait en tête, et d'autre part une formation constituée en moins d'un an dirigée par un ex-ministre jamais élu s'imposerait. Il y a là de quoi mesurer combien l'électorat a évolué face aux partis classiques.

Dans le cas Les Républicains, c'est le candidat François Fillon (largement distancé avec 17,5%), qui, avec sa mise en examen  - et en attendant celle de son épouse Pénélope -, a essentiellement détourné une partie de l'électorat de dr

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