Poutine et le KO (chaos) européen

Le plan d'urgence de l'ue pour le gaz peut stabiliser, voire faire baisser les prix, dit un responsable allemand

CHRONIQUE. Ils se sont tous lourdement trompés, ceux qui avaient prédit un effondrement de la production russe de pétrole...

Publié le 22-08-2022 par Michel Santi

Poutine a déjoué tous les pronostics car, avec 10,8 millions de barils/jour (mb/j) pompés en juillet dernier, la production russe de pétrole est quasiment au niveau des 11 mb/j de janvier dernier, soit avant la guerre. En fait, voilà trois mois que cette production s'est nettement redressée du trou d'air subi les mois ayant suivi le déclenchement du conflit, car la Russie a remplacé ses bons clients raffineurs européens par d'autres marchés.

L'Asie de manière générale et l'Inde en particulier, mais également le Moyen-Orient et la Turquie représentent les nouveaux débouchés, même si certains acheteurs européens persistent dans leurs emplettes en pétrole russe en attendant le point de non retour des sanctions européennes devant intervenir en novembre prochain. Moscou ne se donne désormais même plus la peine d'offrir des réductions - qui furent massives pendant l'hiver afin de séduire de nouveaux clients - tant le pays semble aujourd'hui sûr de sa trajectoire, il est vrai dans un contexte global très tendu en termes d'approvisionnement énergétique dont les dirigeants russes profitent largement. Pour ce faire, les exportateurs russes peuvent compter sur l'émergence de nouveaux «traders» basés au Moyen-Orient et dans certains pays asiatiques qui écoulent - moyennant de juteuses marges - le brut russe vers des acheteurs empressés.

 Le succès politique de Poutine

Pour autant, ce que l'honnêteté oblige de qualifier de succès russe n'est pas tant économique et financier que surtout po

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