Un approvisionnement en pétrole sécurisé

La reprise du travail par les salariés de la deuxième plus importante raffinerie française de Total n'a pas entamé la détermination des syndicats. Ce mercredi 25 décembre, le coordinateur CGT de Total, Eric Sellini,  ainsi indiqué à l'AFP que le mouvement de grève devrait se poursuivre jusqu'à jeudi midi. La grève affecte toujours 3 des 5 raffineries du pétrolier Total, à savoir les sites de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône) et Feyzin (Rhône). La direction du groupe souligne toutefois que l'approvisionnement hexagonal en pétrole n'est pas perturbé, grâce à un accroissement des importations. Une position relayée par l'Union française des industries pétrolières (UFIP).

Les revendications des syndicats de Total

Le mouvement de grève qui touche les raffineries de Total a été lancé voilà maintenant 2 semaines, à l'initiative des syndicats Force Ouvrière (FO) et Confédération générale du travail (CGT). Les revendications concernent les salaires des employés du groupe, dans un contexte marqué par de fortes tensions entre la direction et les syndicats. Ces derniers reprochent la faiblesse de l'augmentation générale, de l'ordre de 1,5%, tout en dénonçant les «résultats mirobolants du groupe, régulièrement supérieurs à 10 milliards d'euros» de bénéfices. La CGT réclame ainsi une augmentation minimale de 100 euros, sans oublier une prime de 1.500 euros. Une position désormais difficile à tenir, depuis que la grève affecte moins de la moitié de la capacité hexagonale de raffinage du groupe.