Pourquoi SoftBank casse la tirelire dans les semi-conducteurs

Softbank rachete arm

L'opérateur nippon s'apprête à mettre la main sur ARM Holdings, un concepteur de puces pour smartphones, pour 29 milliards d'euros. Présentée comme un pari visant à accélérer dans l'Internet des objets, cette énorme opération en a surpris plus d'un, et pourrait bien relever, en fait, d'un coup financier.

Publié le 19-07-2016 par Pierre Manière

Le deal, c'est peu dire, suscite des interrogations. Ce lundi, le spécialiste nippon des télécoms SoftBank a annoncé le rachat du britannique ARM Holding, un cador des semi-conducteurs. Montant de l'opération? 24,3 milliards de livres, soit environ 29 milliards d'euros. Contactés par La Tribune, plusieurs analystes ne cachent pas leur étonnement. "Voir un acteur des télécoms débourser autant pour un fabricant de puces pour smartphones, ça ne s'est jamais vu, et ce même au plus fort de la bulle Internet!", lâche l'un d'entre eux.

Pour Masayoshi Son, le PDG de SoftBank, cette emplette, "une de nos plus importante acquisitions jamais réalisées", servira à capter "les opportunités très significatives de l'Internet des objets". Il est vrai que l'IoT (pour "Internet of Things") est perçu par la planète high-tech comme la prochaine grande révolution technologique. En rendant les objets "intelligents" grâce à des capteurs miniaturisés, cette vague promet de révolutionner de nombreux domaines de l'économie. En témoigne, par exemple, l'engouement actuel pour les voitures connectées, ou les bénéfices à tirer, d'un point de vue logistique, de flottes de camions géolocalisables.

Réorienter les projets

Reste que si les industries des télécoms et des semi-conducteurs sont liées - les puces dessinées par ARM se retrouvent chez les smartphones d'Apple, de Samsung ou de Huawei -, leurs activités et leurs business models n'en demeurent pas moins différents. "Un peu décontenancé" par ce deal, Yv

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